En mode confinement, welcome to 2020 (or 1984, à nous de choisir)

Depuis quelques temps (je ne dirai pas combien), j’avais repris de mauvaises habitudes, à savoir manger en compagnie de l’ordi (compagnie bien pratique il faut l’avouer), habitude que j’avais abandonnée pendant un certain temps (combien ? Mystère), et j’en était toute fière. Compagnie bien pratique il faut l’avouer, mais qui peut aussi se révéler encombrante, épuisante, surtout en ce moment.

Ce soir à l’heure du repas, alors que je m’apprêtais à entamer un tête-à-tête avec mon indispensable outil technologique (j’allais écrire camarade et me suis ravisée), j’ai senti un immense épuisement me gagner et j’ai eu le réflexe salutaire: j’ai tout coupé, ordi, radio. L’avantage avec cette machine, c’est qu’elle n’oppose aucune résistance si vous décidez de vous passer de sa compagnie: elle ne se sent pas victime, aucun sentiment d’injustice ne l’effleure, elle ne boude pas. N’émet aucune protestation, rien. Ce qui fait qu’on peut, sans état d’âme, décider en une fraction de seconde de s’en passer.

Magique.

Pareil quand on revient la chercher, notamment pour écrire ceci. Mmmmm…je vois mieux maintenant quelle est la logique qui sous-tend la décision du capitaliste de remplacer l’être humain par le robot. Astucieux, en effet ! Pour en revenir au repas, je l’ai donc dégusté en silence, à la lueur d’une bougie, dans une ambiance tamisée (mais ça c’est habituel le soir chez moi, je n’aime pas la lumière crue). Bon sang, comme c’est apaisant. Il n’y a pas de vide qui s’installe, au contraire, il n’y a que du plein. C’est bien vivant. Enfin, c’est moi qui suis vivante et je le perçois mieux de cette manière (pas nouveau comme expérience, mais toujours bonne à renouveler).

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